La première pierre du réseau de chaleur urbain a été posée.

À l’automne 2025, le réseau de chaleur de Bitche sera mis en route. Avec ses 12 kilomètres de réseau, cette chaudière à biomasse, viendra alimenter deux casernes de l’armée, la plupart des bâtiments publics de la commune de Bitche, mais aussi ceux dépendants d’autres collectivités comme la Région, le Département et la communauté de communes, l’hôpital, plusieurs entreprises locales, ainsi que quelques logements collectifs.

Au total, ce futur lieu de production d’énergie, dont la capacité avoisinera la consommation de 4 400 foyers dans un premier temps, desservira une centaine de bâtiments.
Matière première locale
Pour y parvenir, la régie d’électricité va s’appuyer sur la chaufferie biomasse qui est en cours de construction dans la zone industrielle de Bitche, soit à 800 m environ d’une scierie qui sera l’un de ses futurs fournisseurs en combustibles. Car au-delà du réseau, qui permettra de relier cette grande chaufferie aux entreprises, bâtiments communaux, ou encore aux établissements scolaires bitchois, la force de ce mode de chauffage réside aussi dans son aspect local et écoresponsable.
Comme l’a indiqué Benoît Kieffer, maire de Bitche, cette « opération, au travers de l’achat de la matière première qui sert de ressource énergétique, participe au développement de la filière bois et contribue au soutien de l’économie locale et d’entreprises du territoire ».
Maîtrise des coûts et respect de l’environnement
De son côté, Eugène Muller, président du conseil d’administration de la régie d’électricité de Bitche, a mis en avant : « Un tel investissement, c’est être respectueux de l’environnement tout en maîtrisant les coûts sans être dépendants des énergies fossiles polluantes, charbons, fioul, gaz… et dont les prix fluctuent sans cesse. On va y brûler des déchets de bois non valorisés en bois d’œuvre, comme des déchets de scieries. C’est un débouché idéal pour notre secteur boisé. […] Ce projet permet aussi de réduire les rejets atmosphériques et d’améliorer la qualité de l’air pour un avenir plus sain, avec un objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ».
À l’issue des discours de la conseillère régionale Joëlle Wey, puis du sous-préfet Wassim Kamel, les officiels ont signé un document qui a été scellé dans un parpaing qui prendra place dans la construction de la future chaufferie.
Concernant le coût d’un tel réseau, il est estimé à 23 millions d’euros. On sait d’ores et déjà que l’État appuie ce projet financièrement avec une subvention d’environ 7,9 millions d’euros par le biais de l’Ademe. Avec la participation financière de l’Armée ainsi que les certificats d’économie d’énergie notamment, la régie d’électricité qui porte ce dossier espère dépasser les 60 % de soutiens dans ce dossier d’ici au lancement de cette chaufferie biomasse en octobre 2025.
Article RL du 09/11/2024